Puisque vous m'y invitez, je vais préciser la situation. Le rattrapage de la rémunération des enseignants va prendre du temps puisque son décrochage est le fruit de retards accumulés pendant des décennies. Cet effort significatif est composé de deux volets.
D'abord, un volet non conditionné de 10 %, voire plus, pour la première moitié de carrière ainsi que pour la fin de carrière, avec le passage en hors classe et en classe exceptionnelle. Ces 10 % ne seront pas seulement réservés aux néotitulaires et aux premières années de carrière ; néanmoins, nous envisageons une hausse générale pour la première moitié de carrière parce que c'est de ce côté-là que les enseignants français ont accumulé le retard le plus significatif par rapport à leurs collègues européens. C'est un effort considérable qui se traduit budgétairement dans la mission "Enseignement scolaire" .
Le deuxième volet, indépendant, sera lié au pacte dont j'ai parlé précédemment et à de nouvelles missions que les enseignants pourront accepter de manière facultative. Il ajoutera 10 % de rémunération aux 10 % d'augmentation que je viens d'évoquer.
Voilà comment nous envisageons les choses, ce qui correspond parfaitement aux engagements du Président de la République. Quant à moi, j'ai toujours indiqué que les hausses de rémunération interviendraient au 1er septembre : le budget de la mission "Enseignement scolaire" , si vous avez eu la curiosité de le regarder de près, précise bien qu'elles prendront effet pour les quatre derniers mois de l'année 2023.