Il faut avant tout reconnaître l'effort considérable de l'éducation nationale pour accueillir des élèves en situation de handicap. C'est un succès à en juger par des chiffres en progression tout à fait significative depuis 2005, et particulièrement depuis 2017. Reconnaissons d'abord les efforts accomplis, notamment pour le recrutement d'AESH, en dépit des difficultés que vous avez mentionnées.
Le métier d'AESH représente aujourd'hui le deuxième métier de l'éducation nationale. Nous tâchons de faire passer leur charge de travail de 24 heures à 35 heures, ce qui leur assurera une rémunération correcte. À cette fin, nous devons associer plus étroitement le scolaire et le périscolaire, en tenant compte de la décision du Conseil d'État relative au paiement des activités périscolaires par les collectivités. Nous nous efforçons par ailleurs à une « CDIsation » accélérée des AESH, votée sur l'initiative du Parlement, cela au bout de trois ans d'activité. Notre action en faveur des AESH vise par conséquent à leur assurer une meilleure rémunération, de meilleures conditions de travail et une meilleure formation.
Mais cela ne suffit pas car, comme vous l'avez dit, le système est embolisé. D'où la nécessité de remettre le système à plat. C'est que nous entendons faire dans la perspective de la Conférence nationale du handicap, qui se tiendra au printemps 2023.