Ce que vous décrivez à l'instant en des termes catastrophistes, ce sont les candidats aux concours de professeur des écoles, et non pas les lauréats – nuance ! Le recrutement se fait à niveau bac + 5 et nous avons pour projet d'améliorer la formation au métier. En France, la formation académique est plus longue que dans les autres pays européens et donc la formation au métier plus courte. C'est pourquoi nous réfléchissons à améliorer la formation initiale. Je tiens à saluer l'engagement et la qualité du recrutement des professeurs des écoles – j'en ai rencontré un grand nombre depuis quelque mois.
Le recrutement des professeurs des écoles n'est pas national, comme vous le savez, ce qui peut créer, selon les académies, des disparités en matière de volume et concernant le niveau. C'est pourquoi nous devons aussi réfléchir à des formes de recrutement spécifiques pour les académies qui sont le plus en tension.
Je tiens tout de même à saluer le niveau académique général des professeurs des écoles, que nous nous efforçons de consolider par des plans de formation en mathématiques et en français. Ces professeurs sont majoritairement issus de filières plutôt littéraires ; nous devons donc travailler la question de leur formation en mathématiques. La formation initiale revue, la formation continue par le plan français et le plan mathématiques : voilà les moyens par lesquels nous nous assurons d'un bon recrutement !