Nous pourrions décider de signer des chèques en blanc au nom du « quoi qu'il en coûte », afin d'assurer que toutes les factures d'énergie de 2023 restent à leur niveau de 2021, mais cela coûterait des centaines de milliards d'euros et nous placerait dans une position absolument insoutenable.
Aujourd'hui, nous cherchons à partager de manière équilibrée le coût important d'une crise qui nous est imposée par l'extérieur. Les ménages, qui subissent une inflation de 5 % à 6 %, paient une partie de cet écot ; les entreprises, vous l'avez souligné, en paient également une partie, tout comme l'État et les collectivités territoriales. S'agissant du cas particulier que vous m'avez exposé, je répète que Bercy a engagé une négociatrice, qui a déjà permis d'ouvrir les discussions entre plusieurs fournisseurs et entreprises industrielles et énergo-intensives, et d'obtenir une réduction très importante de leurs factures. N'hésitez pas à m'envoyer les éléments relatifs au cas que vous avez évoqué. Néanmoins, l'ensemble des dispositifs instaurés – amortisseur électricité, bouclier tarifaire, guichet d'aides – permettent aujourd'hui d'aider les entreprises françaises.