Le Maine-et-Loire est une terre horticole et maraîchère : or nos producteurs sont frappés de plein fouet par la hausse du coût de l'énergie. En effet, ces activités nécessitent l'usage de quantités très importantes de gaz et d'électricité tant pour la production que pour la conservation des productions.
Les horticulteurs et les maraîchers doivent chauffer leurs serres pour faire grandir nos fleurs, nos plants et nos légumes. Ce sont des acteurs incontournables de notre souveraineté alimentaire. Quasiment tous ont été obligés de décaler la culture de certaines variétés ; certains gardent même des serres totalement vides en espérant économiser ainsi de l'énergie, ou ne cultivent plus que les variétés qui supportent les températures très fraîches. D'autres ont dû abandonner une partie de leur production, car ils ne pouvaient pas chauffer toutes leurs serres face à ces hausses de prix. D'autres encore ont dû vider leurs réfrigérateurs et solder leurs produits pour économiser de l'énergie.
Ces hausses généralisées les inquiètent, ainsi que tous les Français. Ces entreprises ont déjà fait face depuis plusieurs années à la crise sanitaire, à l'augmentation des coûts et à la hausse générale des prix des fournitures, des emballages, des engrais ou encore du transport. Elles ont fait depuis des années des investissements pour réduire leur consommation d'énergie et doivent donc, en plus, les rembourser.
Ces problèmes cumulés ont des effets en cascade et le plus inquiétant est que ces entreprises n'ont aucune visibilité sur les prochains mois. Pour tenter de sauver leur affaire, certaines n'ont d'autre choix que de rogner sur leurs bénéfices et de répercuter les hausses sur leurs clients. Mais ces solutions sont provisoires – elles doivent l'être. Si le prix du gaz et de l'électricité reste à un niveau élevé pendant une période très longue, l'existence même du secteur maraîcher et horticole est menacée.