Parmi les réponses à cette crise, vous avez mentionné la sobriété. À ce sujet, je tiens à saluer l'ensemble des acteurs qui en ont fait preuve. Comme vous le savez, la consommation de gaz et d'électricité a baissé ces dernières semaines de près de 10 % et, dans l'industrie, cette diminution atteint près de 20 %. Les efforts de sobriété ont donc été faits et je ne doute pas qu'ils devront être poursuivis, car la hausse des prix de l'énergie semble malheureusement durable, même si j'espère, comme c'est le cas actuellement, que nous retrouverons des niveaux plus raisonnables que ceux que nous avons connus au plus fort de l'été.
Vous avez fait des propositions sur l'application différenciée de tarifs énergétiques, autrement dit sur la manière de mieux partager la douleur entre les différents ménages, et nous sommes bien évidemment prêts à les examiner en détail. J'y vois néanmoins une solution très complexe à mettre en œuvre pour les distributeurs d'énergie, lesquels n'ont pas connaissance du revenu ou de la consommation des ménages, d'autant que gaz et électricité sont distincts l'un de l'autre. J'aimerais disposer d'une estimation de l'impact de cette proposition sur l'inflation globale. Répétons qu'en France, l'inflation est la plus basse de la zone euro. Cela explique d'ailleurs en partie la très bonne résilience de l'économie française face à cette crise historique. J'espère que votre mesure n'aurait pas un effet inflationniste trop marqué.