Merci, monsieur Benoit, pour cette question qui me permet de vous rappeler que l'État et le Gouvernement font un effort historique pour soutenir à la fois les ménages et les entreprises face à une crise énergétique tout aussi historique.
Nous allons beaucoup parler d'énergie et d'entreprises dans les deux heures qui viennent. N'oublions pas que nous subissons un choc historique dont nous devons malheureusement partager la douleur : les ménages supportent une inflation plus élevée que celle à laquelle ils étaient habitués depuis vingt ans ; les entreprises souffrent en raison de lourdes factures énergétiques ; l'État a fait sa part du travail en instaurant un bouclier énergétique, qui a permis d'afficher en France l'inflation la plus basse d'Europe, et en accordant des aides aux TPE, PME et grandes entreprises, ainsi que vous l'avez rappelé. La France est l'État qui aide le plus les entreprises.
Il n'en reste pas moins que certaines entreprises sont fragilisées. Sous l'égide du Président de la République, Bruno Le Maire et moi-même avons donc annoncé une dernière mesure aux fournisseurs d'énergie vendredi : le prix du mégawattheure ne doit pas dépasser 280 euros pour les TPE qui ne bénéficiaient pas du tarif réglementé de vente (TRV). Ces entreprises peuvent aussi bénéficier de l'amortisseur électricité, ce qui peut réduire encore de 50 euros le prix du mégawattheure. Si elles sont énergo-intensives comme le sont les boulangers, elles peuvent aussi profiter du bouclier tarifaire.
Conscients que tout cela est un peu complexe, nous avons mis en place les aides directes et confié à des personnes sur le terrain le soin de conseiller les entreprises. Mais nous mettons aussi tout en œuvre au plan national pour les aider à passer cette crise sans trop de douleur. Je reconnais que celle-ci existe – le prix de la baguette a augmenté tout comme celui de la galette des rois –, mais les consommateurs, les entrepreneurs et l'État partagent le coût.
J'aurai sans doute l'occasion de revenir sur l'Europe un peu plus tard dans la soirée, mais je signale d'ores et déjà que tout ce que nous faisons est régi par les aides d'État européennes que nous avons adaptées pour aider nos entreprises.