Figurez-vous que nous l'avons lu et relu, et qu'à nos yeux un compromis paraissait possible. Or le cafouillage – ou la manœuvre – pendant les débats en séance publique n'ont pas permis de l'étudier.
Madame la ministre, nous l'avons dit et répété : pour les écologistes, le climat, la biodiversité et la souveraineté alimentaire sont des combats de même importance. Certaines avancées doivent être soulignées, notamment la création d'un observatoire – bien qu'il soit plus faible dans la version finale du texte que celui que nous proposions d'instituer – ou la mise en place d'un médiateur des énergies renouvelables. Nous saluons aussi de timides avancées sur l'autoconsommation et une exigence qualitative en matière de méthanisation. Toutefois, nous regrettons l'introduction d'un amendement visant à verdir du gaz de schiste américain en prévoyant des garanties d'origine pour le biogaz non injecté. Nous pourrions également citer la modulation tarifaire pour mieux répartir les énergies renouvelables.
Vous avez rappelé que trente-trois amendements, c'était beaucoup. Mais la quantité ne fait pas la qualité finale du texte ! Il est normal, dans le cadre du parlementarisme, qui a pu quelquefois s'exercer, que des amendements soient adoptés – ce qui s'est parfois produit contre votre avis. L'adoption de ces amendements n'est pas un cadeau fait aux oppositions ; c'est le rôle normal du Parlement que de participer à l'élaboration d'un texte !