Nous aurions pu éviter les tensions actuelles sur les prix de l'énergie et sur l'approvisionnement en prévoyant une planification ambitieuse et efficace des énergies renouvelables, qui sont disponibles et peu coûteuses.
Mauvaise élève, la France doit revoir sa copie. L'urgence d'aujourd'hui demande beaucoup de courage politique pour opérer un changement de modèle énergétique. Nous, les écologistes, avions un a priori positif, malgré un texte dont nous ne partagions ni le diagnostic – qui tenait le code de l'environnement pour seul responsable de la lenteur des projets et du retard pris, alors que les vraies raisons sont ailleurs – ni le calendrier.
D'abord, le mécanisme de planification est discutable. Il ne garantit pas l'implication positive des territoires, clé de réussite d'un déploiement partagé des énergies renouvelables. Nous étions favorables à ce que le bloc communal puisse définir des zones de développement. Toutefois, nous considérions aussi que, en l'absence de règles claires et si les communes ne jouaient pas le jeu, la décision devait être prise à un autre niveau. Vous l'avez refusé. Ce sujet a fait l'objet de débats ; votre majorité était partagée. En l'état actuel des choses, le dispositif risque de freiner les choses plutôt que de les accélérer.
Vous avez dit préférer l'incitation à la contrainte, madame la ministre. Mais en définitive, l'incitation est faible et la règle bien peu contraignante.