Alors que, de l'autre côté du Rhin, le rêve éolien s'achève par la réouverture de vingt-sept centrales à charbon et par le doublement de la capacité de production des centrales à gaz, l'Assemblée nationale s'apprête à voter un texte qui marquera ce mandat tant son décalage avec la réalité est total.
Tout au long des débats, nous, députés du Rassemblement national, n'avons cessé de dénoncer la direction que prenait ce projet de loi, laquelle ne repose sur aucun fondement scientifique, ni économique, ni écologique mais est celle de l'obstination, de l'idéologie et de la compromission politique. Si l'erreur est humaine, persévérer est diabolique.
La première absurdité du texte renvoie au fait qu'il se fonde sur une programmation énergétique obsolète qui n'a toujours pas été révisée et ne correspond pas aux besoins en électricité du pays, notamment dans la perspective d'une réindustrialisation. Se soumettant totalement à l'Allemagne et à Bruxelles, Emmanuel Macron persiste et signe : nous devrions perdre l'un de nos derniers avantages comparatifs, changer de modèle énergétique et copier celui de nos voisins. Pourtant, pendant près de quarante ans, la France a vécu sans craindre les coupures de courant, bénéficiant de l'électricité sûre, abondante, peu chère et même décarbonée de ses centrales nucléaires et hydroélectriques. Ce projet de loi confirme que l'heure n'est plus à la rationalité.
Que propose-t-il ? De développer les énergies renouvelables ? Non, il s'agit de développer les énergies intermittentes, dites fatales, qui représentent un véritable fardeau pour notre réseau électrique