Le constat est sévère, mais il faut savoir regarder la vérité en face. Ces dernières années, un travail important a été mené pour améliorer l'acquisition des savoirs fondamentaux en cycle 2 du primaire. Les résultats sont particulièrement intéressants, notamment en matière d'éducation prioritaire. Nous devons mettre désormais l'accent sur le cycle 3 – CM1, CM2 et sixième.
Comme je l'ai indiqué précédemment, un rapport de l'inspection générale a pointé des difficultés dans les apprentissages en français et en mathématiques. Je pense notamment au temps réservé à la rédaction en CM2, dont la part de 7 % est bien sûr insuffisante. Nous devons donc mettre l'accent sur la formalisation des apprentissages, la diversité et la régularité des productions écrites, la résolution des problèmes et le calcul mental en classe de sixième.
Il s'agit d'une année charnière, qui voit les trajectoires diverger. Alors que la plupart des élèves sont appelés à poursuivre un cursus normal, un quart d'entre eux commencent à plonger. C'est la raison pour laquelle les enseignants doivent choisir d'insister, tout au long de l'année, soit sur la grammaire, soit sur les quatre opérations, par exemple, en fonction des fragilités détectées lors de l'évaluation nationale. Le collège ne doit plus être, pour certains élèves, le lieu de l'échec ; grâce à d'autres mesures que nous prendrons pour les classes de cinquième, de quatrième et de troisième, nous ferons en sorte qu'ils puissent poursuivre leur cursus en lycée général et technologique ou en lycée professionnel.