Madame la députée, je partage avec vous un certain nombre de constats, notamment celui que la loi du 21 février 2014 de programmation pour la ville et la cohésion urbaine n'était pas une bonne loi : j'avais d'ailleurs, en tant que député, voté contre. En effet, la politique de la ville instaurée à l'époque, consistant à utiliser un quadrillage de 200 mètres par 200 mètres afin d'identifier les zones urbaines concentrant des populations à bas revenus, a exclu du champ des radars – encore une fois, vous avez raison de le dire – des quartiers réputés difficiles, lesquels ne sont en fait que des quartiers populaires, mais n'en demandent pas moins davantage de République.
En revanche, vous avez tort d'évoquer uniquement les chiffres de l'année 2021 : vous auriez pu ajouter pour faire bonne mesure que la délinquance avait reculé en 2022, en particulier au second semestre. Au cours des trois derniers mois, les vols avec violence ont diminué de 15 %, les points de deal de 30 % ; on compte dix-huit homicides de moins que l'année dernière à pareille époque, et le nombre des opérations antidrogue a été jusqu'à doubler – il y en a 2 000 par mois sur le territoire national. Dans le Rhône, où se situe votre circonscription, la violence dans les transports a été réduite de moitié, tandis que les vols, violences et atteintes aux personnes baissaient de 30 %.