Il fut un temps où coller un timbre sur une enveloppe était un geste quotidien. Le 1er janvier 2023, les Français ont dit adieu au timbre rouge, qui rejoindra bientôt la disquette, le chéquier ou la cabine téléphonique parmi les objets qui sont le symbole d'une époque. Désormais, en lieu et place de la lettre prioritaire, c'est un courrier électronique qui sera envoyé au postier, chargé de l'imprimer avant de le distribuer. Ce système, certes rapide, efficace et plus écologique à certains égards, ne manque pas de poser des questions.
Monsieur le ministre délégué chargé de la transition numérique et des télécommunications, nous savons que les services publics de demain ne peuvent ressembler éternellement à ceux des années 1960, et que, pour s'adapter aux besoins actuels, La Poste doit se réinventer. J'ai pu lire ici et là que l'argent économisé grâce à la suppression du timbre rouge doit servir à développer d'autres services de proximité, à l'image des étapes numériques, lieux dédiés à la formation. J'ai d'ailleurs assisté le mois dernier à l'inauguration de la toute première étape numérique du Doubs, au sein du bureau de poste de Saint-Hippolyte.
Nous le voyons dans nos circonscriptions : les citoyens qui ont le plus recours au service postal font partie de ces 23 millions de personnes encore en difficulté avec le numérique. Dès lors, comment garantir à chaque citoyen un accès satisfaisant au service postal ? Un guichet d'accueil et d'aide à l'envoi de ces courriers sera-t-il installé au sein des bureaux de poste ? Par ailleurs, comment est garantie la confidentialité des courriers ainsi distribués ?