Ma question s'adresse à M. le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique.
Depuis plusieurs mois, nous avons tous donné l'alerte au sujet de l'augmentation des prix de l'énergie dans des secteurs divers tels que l'artisanat – on assiste à une mobilisation inédite des bouchers et des boulangers –, l'entreprise et les collectivités territoriales.
Votre gouvernement a mis en œuvre diverses mesures, que vous avez évoquées au cours de cette séance, tels le chèque énergie ou le bouclier tarifaire. Malheureusement, on constate que ces mesures laissent un nombre très important de personnes ou d'entreprises sur le bord du chemin.
Par exemple 80 % des boulangers, selon leur confédération, ne seraient pas éligibles au bouclier tarifaire. La Banque publique d'investissement, BPIFrance, précise qu'avec la hausse des coûts, 65 000 entreprises afficheront un résultat négatif. Quant à la majorité des copropriétés ou des 600 000 logements sociaux qui sont chauffés par un système collectif alimenté par du gaz ou de l'électricité, ils ne peuvent plus, depuis la libéralisation des marchés de l'énergie, bénéficier des tarifs réglementés. Le mécanisme de compensation qui a été instauré est défaillant et n'empêche pas des hausses de charges spectaculaires que nous pouvons tous constater dans nos circonscriptions.
Monsieur le ministre, plutôt que de prendre au cas par cas diverses mesures, finalement peu lisibles, qui laissent des problèmes sans solution et divisent les Français, pourquoi ne prenez-vous pas une mesure unique, simple et juste, pour les ménages, les entreprises et les collectivités : le retour au tarif réglementé ?