Ma question s'adresse à M. le ministre de la santé et de la prévention. Vendredi dernier, le Président de la République a lancé le grand chantier de la réforme du système de santé – chantier aux multiples facettes mais dont l'urgence et la nécessité ne sont plus à démontrer ; nous le constatons tous les jours sur le terrain. Dans la difficulté, les hospitaliers sont aux premières loges : je leur adresse toute ma solidarité et mon plein soutien.
Après un effort inédit en matière de rémunération – formalisé dans les accords du Ségur de la santé – et une relance de l'investissement hospitalier, il s'agit désormais de refonder totalement un système de santé en crise profonde. Parmi les principaux enjeux figure une question difficile : la remise à plat du financement du système de santé, à la fois pour sortir de la tarification à l'activité et pour valoriser la pertinence des soins.
En septembre 2018 déjà, le Président de la République avait rappelé, en lançant la réforme Ma santé 2022, que 30 % des dépenses de santé étaient inutiles, indues ou non pertinentes, et qu'une régulation plus ferme était nécessaire. Je partage ce constat depuis longtemps. Le modèle du financement à l'activité, perçu comme l'alpha et l'oméga du financement du système hospitalier et des soins de ville, a abouti à des excès.