Le Gouvernement est tout à fait conscient de l'importance du secteur du nickel pour l'économie néo-calédonienne ; il s'agit du premier employeur du territoire, puisqu'il compte 2 200 salariés à Nouméa. Le soutien de l'État à l'industrie de transformation du nickel se chiffre, depuis des années, à plusieurs centaines de millions d'euros, voire un peu plus, et prend la forme de prêts garantis par l'État, de contributions financières aux investissements et de défiscalisations. Malgré des initiatives de sauvegarde prises par la Société Le Nickel, la situation de cette entreprise demeure fragile ; des choix seront à faire.
Je comprends l'inquiétude de tous ceux qui sont concernés, directement ou indirectement, par cette situation. Une large partie de la société calédonienne attend des réponses concernant son avenir. Une réunion interministérielle est programmée cette semaine pour apporter une réponse de court terme, qui laisse le temps de travailler. Le Gouvernement est en contact étroit avec les autorités locales et les parties prenantes pour suivre avec attention la situation de la SLN mais aussi celle de l'ensemble des activités liées au nickel en Nouvelle-Calédonie et pour élaborer une solution qui permette de préserver l'activité. Énergie, exportation, production : tel est le trépied sur lequel il nous faut travailler.
Pour cela, s'agissant de la SLN, l'État se tient prêt à étudier la possibilité d'établir un plan de redressement – des choix sont à faire, et l'aide immédiate permettra de se donner le temps d'y réfléchir –, sous réserve, bien entendu, de la participation de l'ensemble des parties prenantes et de la définition d'une stratégie à long terme. Celle-ci devra notamment permettre de pérenniser l'exploitation du nickel, de réussir la transition énergétique et de conforter le développement du territoire, notamment grâce aux exportations.
Au-delà de la situation de la SLN, il y va, de manière globale, de l'exploitation du nickel en Nouvelle-Calédonie, qui renvoie à d'autres questions. En tout cas, ne doutez pas de l'engagement du Gouvernement.