Ma question porte sur le secteur de l'industrie métallurgique et minière de Nouvelle-Calédonie – que vous connaissez bien, monsieur le ministre délégué, et depuis longtemps –, secteur qui revêt une importance capitale pour l'économie et l'emploi sur l'île.
Lors de votre récent déplacement en Nouvelle-Calédonie, notre attention a été appelée sur la situation de la Société Le Nickel (SLN), qui reste le premier employeur privé du territoire. Pour mémoire, en 2016, cette société a obtenu des prêts très importants de l'État – dont l'un, de 200 millions d'euros, octroyé par l'Agence des participations de l'État – pour surmonter les difficultés liées à la baisse des cours du nickel et éviter une cessation de paiement.
Les salariés et les sous-traitants ont consenti des efforts importants ; la productivité a augmenté. Hélas, depuis la hausse des coûts de l'énergie consécutive au conflit en Ukraine, la société vit à nouveau sous une épée de Damoclès. La SLN ne va pas bien, au point qu'il nous a été annoncé, fin novembre, qu'en l'absence d'un effort financier, elle fermerait à la fin janvier 2023. Nous y sommes.
Bien entendu, cette société, qui emploie des milliers de salariés, recourt à des centaines de fournisseurs et de sous-traitants et qui est essentielle au maintien de l'équilibre du système de protection sociale calédonien, ne peut pas, ne doit pas fermer. Indépendamment des efforts que peut consentir l'actionnaire majoritaire, Eramet, elle doit se tourner vers l'État.
Le Gouvernement s'est dit favorable à un soutien, à condition que soit élaborée une stratégie de long terme, stratégie qui est, du reste, tout à fait nécessaire, que ce soit pour la SLN ou pour le secteur. Néanmoins, nous sommes, en ce mois de janvier, à un moment fatidique.
Je souhaiterais donc savoir quelle méthode vous comptez utiliser, d'une part, pour organiser des discussions sur l'élaboration de cette stratégie minière et, d'autre part, pour engager des mesures de soutien immédiates, avant que ne tombe le couperet du dépôt de bilan.