Un handicap limite ou restreint la participation à la vie en société. Cela concerne également certains malades du cancer, qui peut invalider au quotidien. Les patients atteints de cancer bénéficient de dispositifs prévus pour les situations de handicap, comme la carte mobilité inclusion – anciennement carte d'invalidité – qui offre de nombreux avantages. Évalué selon un barème spécifique établi par la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées, le taux d'incapacité constitue le premier critère permettant de l'obtenir ; il doit atteindre 80 % au minimum. S'il est inférieur, le patient peut tout de même avoir droit à une carte de priorité présentant d'autres avantages – et c'est tant mieux.
Certains traitements comme la chimiothérapie peuvent être particulièrement lourds et fatigants. Pourtant, la situation à laquelle sont confrontées les personnes en rémission d'un cancer est rarement évoquée. Même si elles sont considérées comme étant hors de danger, les conséquences de plusieurs semaines ou mois de traitement et d'opérations leur laissent de grosses séquelles. Ainsi, il peut être difficile pour une personne tout juste guérie d'un cancer d'aller faire ses courses. Je suis souvent interpellée à ce sujet dans ma circonscription de Seine-et-Marne.
Ne pourrions-nous pas envisager de donner accès à la carte mobilité inclusion aux personnes en rémission ? Cet accès pourrait être fonction de la durée de leur prise en charge par l'assurance maladie. Il ne s'agit généralement que de quelques semaines, voire de quelques mois pour les traitements postopératoires ou pour une chimiothérapie. Cette carte pourrait être un avantage supplémentaire pour ces patients, qui ne demandent qu'à être accompagnés. Lorsque le combat contre la maladie est terminé, un autre commence : réapprendre à vivre. Je souhaite connaître votre avis à ce sujet, madame la ministre déléguée. Envisagez-vous d'apporter des aides supplémentaires aux personnes en rémission ?