L'autoroute A79, reliant Digoin en Saône-et-Loire et Montmarault dans l'Allier, a été mise en service le jeudi 3 novembre dernier – nous l'avons inaugurée ensemble, monsieur le ministre délégué. Une page historique se tourne pour l'Allier, puisque l'A79 remplace désormais la tristement célèbre RCEA – route Centre-Europe Atlantique –, surnommée « la route de la mort » en raison des très nombreux accidents mortels dont elle a été le théâtre ces dernières années.
Cette mise en service intervient après deux ans d'un chantier titanesque réalisé par la société Aliae, pour un coût total de 600 millions d'euros. La nouvelle autoroute est payante sur trois tronçons, à l'aide d'un système de péage en flux libre expérimenté pour la première fois en France, dont il faudra évaluer, dans les mois qui viennent, la pertinence, l'efficacité et surtout la lisibilité pour les usagers.
Là n'est cependant pas l'objet de ma question. Je veux rappeler que si les élus de l'Allier – dont mon prédécesseur Jean-Paul Dufrègne, alors président du conseil départemental – ont accepté il y a quelques années le principe de cette mise en concession, c'était à trois conditions. L'État devait notamment consacrer les crédits ainsi économisés à la mise à deux fois deux voies de la RN7 traversant le département – il s'y était engagé ! Dois-je rappeler qu'à l'époque, l'État avait réalisé une économie de 500 millions d'euros ? J'ose croire que la parole d'un ministre a du sens. Certes, aucun engagement n'avait été pris par écrit, mais une parole, ça compte !
Or la mise à deux fois deux voies de la RN7 n'avance pas. Le barreau de Trévol pour rejoindre l'échangeur RN7-RCEA et le contournement de Bessay-sur-Allier en sont toujours au stade des études, tout comme le prolongement de la déviation de Varennes-sur-Allier jusqu'à Saint-Loup.
Votre prédécesseur, monsieur le ministre délégué, avait encore affirmé l'année dernière que ces travaux « avaient vocation à être inscrits dans le cadre de la future contractualisation mobilité qui s'engagera[it] à partir de 2023, sous réserve que les collectivités locales confirment la priorité qu'elles y accordent et s'engagent aux côtés de l'État. »
C'est le cas aujourd'hui. Après avoir sorti une épine du pied à l'État en acceptant la concession autoroutière, les élus locaux demandent aujourd'hui que les promesses soient tenues. Ils ne veulent pas subir cette double peine : payer pour emprunter l'A79 et voir la RN7 déconsidérée.
Mes questions sont donc les suivantes. Pouvez-vous confirmer que la mise à deux fois deux voies de la RN7 sera bien intégrée cette année dans la contractualisation mobilité et que l'État y consacrera les efforts auxquels il s'était engagé ? Quel calendrier pouvez-vous me donner ?