Les constats que vous posez comme base de réflexion pour votre prochaine réforme sont les mêmes que ceux posés par Jean-Michel Blanquer en 2018 : le taux d'élèves décrocheurs dans les voies professionnelles est trop bien trop important, le taux d'insertion dans l'emploi après ces formations n'est pas satisfaisant et la poursuite d'études n'est pas facilitée pour les élèves diplômés des filières professionnelles. Le groupe Socialistes et apparentés partage vos constats, tant sur l'inefficacité de votre dernière réforme – puisque vous en préparez déjà une autre – que sur les faiblesses de la voie professionnelle. Néanmoins, l'accumulation de réformes tous les quatre matins ne palliera pas les insuffisances de la voie professionnelle. Prenons le temps d'une réflexion globale. Écoutons les professionnels et les premiers concernés par les réalités de terrain : les enseignants, les élèves, les anciens élèves, les structures accueillant les stagiaires et les régions chargées de cette compétence.
Il y a, pour le moment, consensus contre votre projet de réforme. Combien de suppressions de postes d'enseignant en lycée professionnel prévoyez-vous ? L'emploi du temps des élèves n'étant pas extensible, comment entendez-vous sanctuariser les heures de classe tout en augmentant de 50 % le temps passé en entreprise ?