À ce stade, c'est plutôt une méthode que j'ai annoncée le 21 octobre dernier, lorsque j'ai lancé les groupes de travail ; j'ai aussi partagé des constats et donné des objectifs. Nous sommes encore en train de construire la réforme du lycée professionnel, notamment au travers du dialogue que j'ai évoqué. J'ai reçu moi-même les partenaires sociaux dès le mois de juillet 2022 et nous avons eu des échanges réguliers tout au long de l'année. Nous avons invité l'ensemble des syndicats de l'éducation et interprofessionnels à participer aux groupes de travail. Certains sont venus et y ont participé activement, ce dont je les remercie ; d'autres ont préféré ne pas y participer, je respecte leur choix.
Je me permets néanmoins de répéter qu'à côté de l'accroissement du temps de formation en milieu professionnel, une attention particulière sera portée aux heures d'enseignement général, que nous souhaitons maintenir. La réforme ne doit pas se faire au détriment de ces heures qui répondent à une vraie nécessité. Comme je l'indiquais à l'instant, le pourcentage d'élèves en difficulté en lecture, en écriture et en calcul nous oblige à mieux faire encore ces enseignements et probablement à accompagner davantage ceux qui rencontrent des difficultés particulières dans la voie professionnelle.
Nous travaillerons bien sûr avec les enseignants pour appréhender la forte hétérogénéité des élèves accueillis dans la voie professionnelle, laquelle nécessite un accompagnement et une formation des professeurs au plus près des jeunes. L'expertise pédagogique des professeurs de l'enseignement professionnel, d'ores et déjà extraordinaire, restera centrale dans la construction du portefeuille de compétences des jeunes. Nous devons tirer les conséquences du passé et trouver les leviers pour une formation continue de qualité qui pourra être proposée aux enseignants, afin d'ajuster les enseignements et de mieux accompagner les élèves en difficulté.
Pour répondre, enfin, à l'interpellation de M. le député sur les questions budgétaires, j'ajoute que des moyens très importants seront alloués à l'enseignement professionnel. Aujourd'hui, près de 5 milliards d'euros sont ainsi consacrés aux dépenses liées à cet enseignement, notamment à la rémunération des enseignants.