La gratification des stages en entreprise, qui sera appliquée dès la rentrée 2023, répond à plusieurs objectifs : motiver davantage les élèves, les valoriser, renforcer l'attractivité de la voie professionnelle, autant de moyens d'accroître l'investissement de ces stagiaires. Il s'agit aussi d'accentuer le rapprochement de l'école et de l'entreprise, de manière à multiplier les possibilités de stage offertes à tous les élèves, notamment aux plus fragiles, comme vous l'aviez évoqué lors de la table ronde qui a précédé. Nous en attendons également que les entreprises, dont on sait les besoins en matière de recrutement, s'engagent davantage envers les stagiaires : là encore, il s'agit de renforcer l'attractivité de certaines filières.
Enfin, nous comptons faire porter nos efforts sur la recherche de stage, parfois difficile, en particulier pour les jeunes dont la famille ne dispose d'aucun réseau : la réforme doit permettre à tous les élèves de la voie professionnelle de bénéficier des mêmes chances de réussite, quel que soit le milieu social dont chacun est issu. Nous travaillerons à leur accompagnement dans la recherche d'un stage de qualité, ainsi qu'au rapprochement entre professeurs des lycées professionnels et tuteurs en entreprise : ces deux sujets majeurs ont été abordés au sein des groupes de travail créés le 21 octobre dernier. Cela leur a d'ailleurs donné l'occasion de discuter des expérimentations d'ores et déjà engagées dans certains lycées professionnels et portant entre autres sur le mentorat – on conçoit l'intérêt pour les élèves d'être mieux accompagnés grâce au dispositif « 1 jeune, 1 mentor » ou au dispositif expérimental de Pôle emploi, qui concerne la recherche d'un stage ou d'un emploi après obtention d'un diplôme. Des travaux consacrés à l'image de soi et à la manière de se présenter ont également été engagés sous forme d'expérimentation.