Pour commencer, monsieur Cinieri, je voudrais répondre aux inquiétudes exprimées par ces professeurs, qui devraient déjà trouver dans mes précédents propos de quoi être rassurés : notre méthode a consisté à recourir à des groupes de travail où sont représentés les organisations syndicales et patronales, les enseignants et personnels éducatifs, les parents d'élèves, les élèves eux-mêmes. Cette pluralité était essentielle en vue de recueillir le point de vue de chacun concernant l'approche à adopter. En outre, la réforme sera instaurée progressivement, afin que les établissements puissent concevoir pour leurs élèves des leviers de réussite adaptés à leur implantation rurale ou urbaine, aux secteurs d'activité qui font l'objet d'une formation, aux élèves eux-mêmes. Il importe, je le répète, de rassurer les enseignants : ils auront à élaborer un projet et à travailler à l'organisation de l'établissement en vue de mieux accompagner la réussite des jeunes grâce aux instruments que nous proposerons.
Quant à l'augmentation de la durée des stages, sur laquelle vous mettez une nouvelle fois l'accent, je répondrai une nouvelle fois qu'il n'est pas question de réduire le temps consacré à l'enseignement général – essentiel non seulement à l'insertion professionnelle de ces jeunes, mais aussi à leur éducation en tant que futurs citoyens. J'insiste également sur le caractère national des diplômes. Enfin, nous travaillerons à renforcer l'enseignement en vue de remédier aux difficultés de ces élèves, qui en rencontrent effectivement davantage que d'autres – c'est là un diagnostic que nous pouvons partager.