Je vous remercie pour votre question, qui me permet de préciser des éléments déjà présentés. Dans mon propos liminaire, j'ai insisté sur l'attachement du Président de la République aux savoirs fondamentaux, attachement que j'ai rappelé lors de nombreuses interventions. En effet, les savoirs fondamentaux font partie non seulement de l'éducation du futur citoyen, mais aussi des attendus des entreprises. J'ai pris le temps de discuter avec les chefs d'entreprise, les enseignants et les familles : tous s'accordent à reconnaître qu'il est essentiel de renforcer les enseignements fondamentaux, mais qu'aujourd'hui, tel qu'il est organisé, le lycée professionnel ne pallie pas certaines des difficultés rencontrées. C'est là tout l'enjeu : mieux accompagner les élèves qui rencontrent des difficultés et prendre en considération la réalité de parcours scolaires parfois difficiles. Nous allons donc renforcer l'enseignement des matières fondamentales pour les élèves qui en ont besoin.
Contrairement à une précédente réforme, qui avait abouti à la diminution du nombre d'années de formation, nous souhaitons renforcer certains enseignements, pour donner plus de temps à certains élèves tout en maintenant le caractère national des diplômes – je l'ai rappelé dans mon intervention.
Nous continuerons donc d'avancer sur ces deux plans : renforcer les enseignements généraux tout en améliorant les enseignements métiers. Cet objectif doit s'inscrire dans le nécessaire rapprochement de l'école et de l'entreprise, qui donne du sens à la formation de l'élève en lui offrant des perspectives d'insertion professionnelle : il s'agit bien là de l'ADN de la voie professionnelle. Le constat actuel est inquiétant : parmi les élèves qui ne souhaitent pas poursuivre leurs études, un diplômé sur deux ne trouve pas d'emploi. Il est donc de notre responsabilité d'agir.