Monsieur Minot, vous avez raison, la rénovation thermique des bâtiments est une responsabilité collective, qui doit donc être partagée. Le service public France Rénov' montre que la situation sur le territoire national est assez diverse, selon que les collectivités locales ont pris en compte ou non la réhabilitation thermique des bâtiments. Certains départements, certaines métropoles, certains établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) ont déployé des outils d'aide importants et ont parfois créé leurs propres agences locales de l'énergie et du climat (Alec), alors que d'autres sont en retard. Le niveau des aides diffère ainsi d'un endroit à l'autre selon que les aides de l'État sont complétées ou non par celles des collectivités locales. Il faut selon moi mieux marquer la responsabilité de ces dernières et signifier le problème clairement quand des collectivités locales ne s'engagent pas, voire se désengagent en matière d'aide à la rénovation thermique des bâtiments. Nous en tiendrons compte lorsque nous travaillerons sur la décentralisation des politiques du logement.
Vous avez raison, les banques doivent également se montrer responsables, en accompagnant davantage les copropriétés et les copropriétaires. C'est un enjeu majeur, puisque, quand ceux-ci votent sur le plan pluriannuel de travaux, ils doivent disposer d'une bonne visibilité sur leur solvabilité. C'est l'objet d'un travail que nous menons avec plusieurs banques ; certaines s'engagent à nos côtés sur l'éco-PTZ. D'autres les suivront.
Je l'ai annoncé il y a quelques semaines, le ministre de l'économie, des finances et de la souveraineté industrielle et numérique et moi-même réunirons l'ensemble des banquiers pour échanger sur leur capacité à intervenir avec nous dans les copropriétés et à accompagner davantage ces dernières lors des travaux de rénovation, notamment des parties communes.