Vous avez raison, et je l'ai répété tout au long de la discussion : la rénovation de l'habitat collectif ne peut pas passer uniquement par la rénovation d'un logement à l'intérieur d'un habitat collectif. Avec l'Anah, nous cherchons à qualifier les chantiers de façon à ce qu'une copropriété puisse élaborer un plan prévisionnel de travaux et que l'ensemble des copropriétaires soient éclairés sur les travaux nécessaires à l'obtention d'un gain énergétique fiable. Avec MaPrimeRénov' Copropriété, nous disposons de plusieurs outils. Ils doivent être améliorés afin de faciliter le vote de travaux par la copropriété, en simplifiant la gouvernance de cette dernière et en se donnant les moyens de faire baisser le reste à charge.
Nous travaillons avec l'Anah à l'évolution des dispositifs d'aides destinés aux copropriétés. Certaines vont bien mais doivent tout de même être aidées car certains copropriétaires disposent de revenus modestes. Les aides doivent donc être différenciées en fonction des revenus. Elles peuvent alors être versées soit à la copropriété, qui procède ensuite à la différenciation, soit directement aux copropriétaires. Des copropriétés plus fragiles peuvent être aidées par des dispositifs tels que les Opah et certaines, encore plus fragiles, peuvent faire l'objet de plans de sauvegarde. Dans chacun de ces cas, il faut veiller à ce que le niveau d'aides soit suffisant pour que les travaux puissent être réalisés dans l'intérêt des habitants et de leur pouvoir d'achat, mais également dans l'intérêt de la planète puisque chacun de ces gestes de rénovation permet de diminuer les émissions de gaz à effet de serre.
C'est le défi qui se trouve devant nous : inciter à des écogestes plus massifs, sortir du geste unique et aller vers des rénovations à la fois globales et performantes, en particulier dans l'habitat collectif.