Je ne reviens pas sur le constat, que nous partageons : des progrès importants ont été permis par la politique publique de rénovation thermique des bâtiments sous le précédent quinquennat, mais nous avons encore du chemin à parcourir pour augmenter le nombre des rénovations performantes, voire globales.
Une rénovation performante restera toujours une entreprise complexe. Pour massifier ces rénovations profondes, je suis convaincu qu'il nous faut proposer aux usagers un parcours aussi clair et lisible que possible, ce qui implique d'en améliorer et d'en simplifier encore chacune des étapes.
Il faut réussir l'entrée dans le parcours ; c'est le rôle du service public France Rénov', dont la montée en charge se poursuit. Compte tenu de la complexité des travaux, les ménages doivent pouvoir s'appuyer sur un tiers tout au long de leur projet ; c'est la raison d'être des accompagnateurs Rénov'. Il est essentiel que les aides accessibles soient lisibles et plus incitatives que pour des rénovations partielles – mais ne jetons pas le bébé avec l'eau du bain : ces dernières ont tout de même produit des effets très importants.
C'est le cap que nous nous fixons pour 2023 en relevant les plafonds de MaPrimeRénov' Sérénité, de MaPrimeRénov' Copropriété et du forfait rénovation globale. En plus des aides incitatives, les solutions de financement du reste à charge doivent être facilement accessibles pour que celui-ci ne constitue pas un frein à l'engagement. Enfin, il est important que les ménages aient accès à des entreprises compétentes en matière de rénovation performante, en lesquelles ils ont toute confiance.
La question du parcours est au moins aussi centrale dans l'habitat collectif que dans l'habitat individuel et constitue l'une de mes priorités.