Votre question appelle plusieurs réponses. Oui, pour engager un plan de rénovation de l'habitat, nous avons besoin d'augmenter le nombre d'accompagnateurs France Rénov'. Cette stratégie est en œuvre avec le développement du service public France Rénov', afin que chacun puisse être accompagné dans son projet, à la fois dans le choix de la nature des travaux – pour aller plus loin qu'un monogeste – et dans celui des artisans.
Pour répondre aux obligations et percevoir les aides MaPrimeRénov', les entreprises doivent être labellisées RGE – reconnues garantes de l'environnement. Cet aspect a été examiné lors des assises du bâtiment lancées par Bruno Le Maire et auxquelles le ministère de la transition écologique et de la cohésion des territoires a participé. Plusieurs sujets y ont été évoqués, à la fois avec la Fédération française du bâtiment (FFB) et la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb), pour contribuer à la formation des entreprises et réfléchir à l'accession au label RGE. Il est désormais possible de l'obtenir après avoir mené deux chantiers consécutifs et représentatifs de ses exigences ; dans le cadre des assises, cette expérimentation a été prolongée afin que davantage d'artisans soient capables de mener des chantiers de rénovation thermique.
Il nous faudra être attentifs à l'habitat collectif et aux copropriétés – nous en parlions tout à l'heure : ce sont des chantiers plus compliqués que ceux menés jusqu'à présent, qui nécessiteront des assistances à maîtrise d'ouvrage. Quoi qu'il en soit, nous travaillons d'arrache-pied à la qualification de la filière de la rénovation thermique. Il y a quelques semaines, au salon Batimat, j'ai rencontré différentes écoles et entreprises qui préprofessionnalisent des jeunes aux métiers du bâtiment, en particulier à ceux de la rénovation thermique.