L'invasion de l'Ukraine par la Russie a provoqué des séismes dans les économies européennes mais pas uniquement. Les pénuries, l'inflation massive et la crise monétaire ont par exemple provoqué une révolution au Sri Lanka. En Europe, le Royaume-Uni est entré officiellement en récession ; l'euro s'est effondré face au dollar et est passé pour la première fois sous la parité à la fin du mois de septembre 2022. Le Vieux continent subit une inflation massive, inconnue depuis le choc pétrolier. Les pénuries dans les magasins sont de plus en plus fréquentes. Les commerces et entreprises ne pourront pas encaisser l'augmentation massive des contrats de fourniture d'énergie. Enfin, les menaces de coupures d'électricité cet hiver risquent d'être l'étincelle qui allumera la colère populaire.
La guerre en Ukraine n'est pas la cause de l'effondrement économique mais son accélérateur. Elle démontre notre fragilité, que ce soit dans le domaine énergétique, industriel ou alimentaire. Le conflit ukrainien donne ainsi à notre pays une leçon importante : il faut augmenter sensiblement notre résilience.
De même, un conflit entre la Chine et Taïwan aurait des conséquences inimaginables, tant ces deux pays exportent des matières premières et des produits manufacturés vitaux pour nos économies occidentales.
Dans l'objectif d'améliorer notre résilience en cas de conflit majeur, avons-nous les capacités d'être moins dépendants du marché mondial ? Devons-nous ouvrir ou rouvrir des mines sur le territoire national pour les matières premières ou relancer des prospections d'hydrocarbures dans nos zones économiques exclusives ?