Aujourd'hui comme à l'époque, ma préoccupation principale est de ne rien dire qui puisse gêner l'entreprise. Je suis extrêmement attaché à l'entreprise et je ne veux tenir aucun propos polémique. Pour que le modèle dans lequel a évolué EDF fonctionne, il faut une confiance totale entre l'entreprise et le gouvernement. Il ne peut pas y avoir de différence. J'ai toujours été attaché à ne jamais afficher de désaccord public avec le gouvernement, attitude qui a également été celle de M. Jean-Bernard Lévy.
Trouver un équilibre entre le nucléaire et les énergies renouvelables dans lequel chacun produirait la moitié de l'énergie est un objectif qu'il me paraît raisonnable de fixer. J'ai partagé cette conviction que l'on a interprétée comme une volonté de réduire la production nucléaire, mais tel n'était évidemment pas le cas. Les Britanniques affichent d'ailleurs cette volonté de développer un mix énergétique paritaire entre le nucléaire et les énergies renouvelables et ils s'y tiennent depuis dix ans. Si je devais avoir une influence, j'aimerais convaincre les pouvoirs publics français d'adopter la même attitude.