Depuis le mois de février, l'invasion de l'Ukraine par la Russie se déroule dans différents champs opérationnels : sur terre, en mer et dans les airs. Le conflit prend toutes les dimensions et occupe également, de manière moins médiatique, l'espace cyber. De nombreux assauts sont menés, mêlant attaques informatiques, tentatives de désinformation, destructions de réseaux et opérations d'espionnage. Si la Russie est l'une des menaces principales en matière de cyberattaques, l'armée ukrainienne fait aussi preuve de résilience. Vous avez rappelé que la Russie avait déjà conduit diverses cyberattaques à l'encontre de l'Ukraine avant l'invasion, mais ces actions sont désormais utilisées en complément des opérations militaires physiques.
Les cyberattaques russes ont aussi visé d'autres pays, notamment des États membres de l'Union européenne. Elles se font de plus en plus menaçantes et ciblent y compris les États les plus avancés en cyberdéfense. Cet accroissement de la menace a d'ailleurs entraîné un renforcement de la coopération internationale en la matière. Alors que la Commission européenne a présenté différents plans visant à renforcer la cybersécurité en Europe, pourquoi ne pas encourager davantage la coopération européenne, en créant par exemple une agence cyber au fonctionnement similaire à celui de l'agence Frontex, qui permettrait d'harmoniser les pratiques de cyberdéfense de l'ensemble des États membres ?