Une enquête menée en 2021 par les services de la plateforme cybermalveillance.gouv.fr auprès des communes de moins de 3 500 habitants a révélé que 65 % d'entre elles estimaient que le risque numérique était faible, voire inexistant, ou disaient ne pas savoir l'évaluer. Les cyberattaques menées dans le cadre de la guerre en Ukraine sont certes dirigées contre des services gouvernementaux, mais l'impréparation et les lacunes cruelles des collectivités locales, notamment des communes rurales et de taille moyenne, en matière de cybersécurité apparaissent quans même trop peu prises en compte. Si ces collectivités peuvent apparaître, au premier abord, comme des cibles non stratégiques, elles n'en disposent pas moins de nombreuses données sensibles, qui vont des registres de l'état civil aux marchés publics en passant par des dossiers complets d'administrés ou des documents électoraux. Le risque est grand. L'État a-t-il pris pleinement conscience de ce problème, qu'il ne pourra sans doute résoudre qu'en investissant fortement dans l'accompagnement des collectivités ?