Intervention de José Gonzalez

Réunion du mercredi 7 décembre 2022 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJosé Gonzalez :

Presque un an s'est écoulé depuis le début du conflit qui oppose la Russie à l'Ukraine, ou, pour être précis, depuis le début de l'agression de l'Ukraine par la Russie, et nous avons aujourd'hui des éléments pour comprendre et étudier la cyberguerre qui oppose les deux pays et, plus encore, les répercussions qu'elle peut avoir en Europe.

Bien moins évidente que le conflit qui se joue directement sur le champ de bataille, la guerre menée dans le cyber s'est très vite révélée moins alarmante que ne le redoutaient les différents observateurs occidentaux. C'est d'ailleurs là – peut-être le confirmerez-vous – l'un des enseignements les plus surprenants de ce conflit. En effet, si l'on s'attendait à de multiples cyberattaques à l'encontre de l'activité économique et à une volonté de paralyser certains États, force est de constater qu'aucune offensive de grande ampleur n'est à déplorer à ce jour. Cela est d'autant plus déroutant qu'on sait comment la Russie s'est illustrée dans le domaine cyber, d'un point de vue tant technique qu'économique et social. Il est donc légitime de s'attendre à de féroces hostilités de sa part à l'encontre de ses adversaires, et c'est le comportement qu'elle manifestait avant que le conflit ne prenne officiellement forme. On se souvient notamment des vols de données bancaires, militaires ou relatives à des personnalités diplomatiques ukrainiennes et autres attaques numériques observées quelques jours avant que la guerre ne commence.

Dans ces conditions, est-il légitime de parler de cyberguerre intense et massive ? Cela ne dissimule-t-il pas une forme d'attaque plus subtile et discrète ? Dans une telle perspective, comment les pays qui ne sont pas directement belligérants interviennent-ils – vous avez déjà abordé ce point en évoquant l'intervention des Américains ?

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