Voilà plus de neuf mois que la guerre en Ukraine a commencé. Avec ce conflit se déroulant sur le territoire de l'Europe, nous avons pris conscience, si besoin était, de la nécessité de réfléchir à l'adaptation du modèle capacitaire de nos armées, en particulier au regard de l'hypothèse d'un engagement majeur et d'une guerre de haute intensité. Le groupe Démocrate est particulièrement soucieux d'appréhender au mieux le retour d'expérience de la guerre en Ukraine, notamment dans la perspective de la prochaine loi de programmation militaire.
Dans un conflit de haute intensité et de longue durée, lorsque nous n'avons pas la suprématie aérienne et que le ravitaillement par avion ou hélicoptère n'est pas possible sur le plan logistique, dans la profondeur d'un dispositif adverse structuré, quel dispositif peut-on envisager pour ravitailler nos militaires ?
S'agissant des munitions, le général de Villiers a affirmé, lors d'entretiens récents, que l'armée française ne pourrait tenir que quelques jours dans le cadre d'un conflit de haute intensité. En mai 2020, le général Burkhard avait signalé la fragilité des stocks de munitions et affirmé que nos ennemis auraient comme priorité de nous empêcher de reconstituer nos réserves. Quelle est la situation en matière de production de munitions ? Quelles perspectives donnez-vous pour lutter contre le déficit constaté ? Comptez-vous favoriser la production sur le territoire national ? Il faut, en particulier, alléger le poids des normes en la matière.
Le 29 octobre, à Sébastopol, la flotte russe a été attaquée par des engins de surface et des drones aériens. Cet épisode souligne l'importance d'un dispositif de drones armés pour les opérations militaires. La France, comme l'avait annoncé l'ancienne ministre des armées, Florence Parly, s'est engagée depuis 2017 à se doter de drones armés. Quelles sont les perspectives d'évolution de la dotation en la matière ? Quel est l'état des stocks de munitions pour ces équipements ?