Vous nous avez dit, à juste titre, que vous ne pouviez nous délivrer des informations relevant du secret-défense. On peut donc s'interroger dès lors l'utilité du huis clos ? Par ailleurs, où en est le projet de système de combat aérien du futur (Scaf) ? Celui-ci a fait l'actualité, y compris hier dans l'hémicycle. Votre éclairage pourrait être utile à la commission, sans attendre de vous auditionner spécifiquement sur ce point.
Nous avons voté un fonds national de 200 millions d'euros mis à la disposition de l'armée ukrainienne pour l'achat de matériel français. Quels équipements pourront-ils obtenir ? Un grand nombre d'équipements pour combattants ont été livrés à l'armée ukrainienne. Quelle est la part issue des stocks nationaux ? Quels effets cela pourrait-il avoir sur nos propres armées ?
Selon certaines estimations, un jour de guerre en Ukraine équivaut en consommation de munitions à ce que fut un mois de guerre en Afghanistan. Les Américains ont ainsi livré 8 500 missiles Javelin, ce qui représente dix années de production et un tiers de leur stock. Les quantités en jeu sont massives. La robustesse ne s'oppose pas à la sophistication, avez-vous dit ; mais, au vu des coûts, la sophistication risque de s'opposer à la massification ! Quel ratio préconisez-vous entre rusticité et hypersophistication ?
Les industriels ont besoin de garanties avant d'augmenter le nombre de leurs chaînes de production et de modifier leur manière de travailler afin de produire plus. Des lettres d'engagement ont été envoyées par le ministère pour les rassurer. Pouvez-vous nous en dire plus ? Les chiffrages budgétaires se trouvent-ils dans le cadre du projet de loi de finances ou de la loi de programmation militaire (LPM) ? Quels seront les équipements concernés ? Une concertation est-elle prévue ?