Je vous remercie, au nom du groupe Renaissance, pour cette présentation très intéressante.
Depuis le 24 février, la guerre a fait son retour sur le continent européen. Si plusieurs conflits dits de haute intensité avaient déjà eu lieu au cours des quinze dernières années, l'invasion de l'Ukraine par la Russie marque un tournant. Elle fait basculer le continent européen dans une situation inédite, celle d'un conflit à proximité et de haute intensité. Comme le dit le chef d'état-major des armées, « nous avons changé d'époque, d'échelle et d'enjeux ».
Après neuf mois de conflit, et malgré l'ampleur de son engagement, l'armée russe est tenue en échec. Si le nombre de morts est difficile à estimer, un constat est toutefois clair : l'armée ukrainienne résiste bien aux offensives russes et reprend même de nombreux territoires, villes et métropoles.
C'est en particulier sur le terrain de la défense aérienne que les offensives russes ont, dans un premier temps, été mises en échec. Par ailleurs, la France s'est engagée aux côtés de l'armée ukrainienne en envoyant notamment des canons Caesar et des missiles Milan et Mistral. Je tiens à réaffirmer, au nom de mon groupe, notre soutien aux soldats et à l'ensemble du peuple de l'Ukraine.
L'un des enseignements de la crise est l'importance des systèmes de défense sol-air. On voit bien qu'une bulle de protection antimissiles et contre toute sorte d'engins aériens est un élément essentiel dans un conflit de haute intensité. Les combats à l'aéroport de Hostomel ont démontré que la défense de l'espace aérien était vitale. Quant aux actions au sol, le rôle joué par les canons Caesar illustre à quel point on avait sous-estimé l'importance de l'artillerie dans les combats d'aujourd'hui et de demain. Bien que d'un coût très faible, ces canons ont une précision extraordinaire – elle est d'un mètre à plus de trente kilomètres de distance. Seul bémol, leur portée est limitée. Des études sont en cours depuis plusieurs années concernant des canons électromagnétiques qui pourraient avoir une portée de plusieurs centaines de kilomètres ; grâce à une vitesse prodigieuse, l'impact des obus serait phénoménal. Où en sont les recherches menées en France et à l'étranger sur cette technologie d'avenir ?