Nos échanges ne reflètent pas vraiment les préoccupations de nos concitoyens. Les chefs d'entreprise gèrent leur entreprise comme ils le souhaitent : il faut donc tenir compte de leur volonté, mais aussi de leurs possibilités.
J'ai été sollicité hier par le dirigeant d'une entreprise de BTP. Il doit faire face à la hausse du prix du béton et du ciment – 12 % en 2022 et probablement 22 % en 2023 – et rembourser son prêt garanti par l'État (PGE). Il n'est pas en position d'augmenter les salaires : on pourra l'envisager quand l'activité économique sera revenue. Pour l'heure, les entreprises de ma circonscription, dans l'Isère, se battent pour maintenir l'emploi, rembourser leur PGE et faire face à l'augmentation du prix des matériaux, même si elles ont bien conscience qu'il faut augmenter le pouvoir d'achat de leurs salariés. Votre proposition ne me paraît pas très réaliste. J'en profite pour signaler que beaucoup d'entreprises souhaiteraient disposer d'un délai pour rembourser leur PGE