Je voudrais saluer le travail des deux corapporteurs sur un sujet sur lequel notre assemblée a été saisi. Il est important que nous soyons en interaction avec celles et ceux qui se mobilisent dans la société. Je voudrais dire combien la jeunesse des années 1980 a été maltraitée dans un contexte de montée du chômage de masse. Les réponses apportées ont été mauvaises. Faut-il souligner que cette mesure a été prise d'un trait ? Lorsque notre collègue Yannick Neuder mélange des conquêtes sociales avec des dispositifs critiquables, ce n'est pas très sérieux. Je crois que les ancêtres des Républicains, en 1986, puis en 1993, n'ont absolument rien réparé.
Cela étant dit, la question nous amène à mettre en lumière tout ce qui peut se rapprocher de travailleurs sans droit, de contrats précaires notamment destinés à la jeunesse, mais pas seulement. Nous voyons les conséquences que cela peut avoir aujourd'hui. S'il faut réparer autant que possible, certaines choses ne sont pas réparables, car elles ont déjà été subies au moment où ces contrats existaient. Toujours est-il qu'il s'agit de choix politiques. L'État est responsable de cette situation que nous ne pouvons pas laisser perdurer, avec les conséquences que nous connaissons aujourd'hui sur le droit à la retraite.
Il faut que les mesures soient prises en charge par l'État. J'insiste sur ce point. Il faut une démarche proactive pour aider les personnes à faire valoir leurs droits et les accompagner dans leurs démarches.
Je souhaiterais que la proposition de loi que vous avez déposée puisse être mise à l'ordre du jour à la demande de la commission. Elle pourrait peut-être remplacer le mauvais texte du Gouvernement sur les retraites qui viendrait au mois de janvier.