Parfois, le travail mené dans les délégations porte ses fruits, comme l'a montré celui de la délégation aux droits des femmes ; j'espère que la nôtre permettra d'attirer l'attention sur les droits des enfants et d'avancer plus vite en la matière. Ce qui est en cause, ce sont non seulement leurs droits, mais leur bien-être dans une société difficile pour eux.
Avant d'aborder les points négatifs – car il y en a, évidemment –, je voudrais mentionner certains points très positifs.
La réforme de la justice pénale des mineurs est ainsi un vrai succès. Avant même que nous commencions à y travailler, nous avions entendu de nombreuses critiques. Nous avons fait la réforme, et nous l'avons bien faite : les délais ont beaucoup diminué.
Cependant, il reste beaucoup à faire pour assurer la protection des enfants. Je suis l'auteur de la proposition de loi visant à combattre le harcèlement scolaire, devenue la loi du 2 mars 2022. Le texte comporte trois piliers : la prévention, l'accompagnement et la protection. Il est possible de transposer cette démarche dans tous les domaines où nous devons continuer à agir. S'agissant de la prévention, vous avez parlé des éducateurs, qui font un travail remarquable. Comment pourrait-on multiplier les liens entre l'éducation nationale et le ministère de la justice pour que les enfants connaissent mieux leurs droits ? J'ai la conviction que lorsque ce sera le cas, les enfants seront plus en mesure de se défendre.