Il s'agit d'un amendement de repli au cas où vous refuseriez de neutraliser l'évolution de l'IRL. Acceptez dès lors, au moins, de ne le revaloriser que de 1 %. M. Leseul vient de le souligner, les charges des propriétaires se limitent à la taxe foncière et aux charges locatives. Du fait de la dynamique des bases, le montant national moyen de la taxe foncière n'aura progressé que de 3,4 % en 2022. Or vous nous proposez ici une hausse supérieure. Cela signifie que des locataires vont subir l'inflation, l'évolution des coûts des charges, notamment du prix de l'énergie – qui doit être une priorité –, et qu'on se contente de leur appliquer une revalorisation des APL du même ordre que la progression de l'IRL.
Il y a donc une inégalité flagrante entre les locataires, qui sont les grands perdants, et les propriétaires, qui ne perdent à peu près rien. Ce n'est pas normal : nous devrions aider en priorité ceux qui subissent le plus l'évolution du coût de la vie, à savoir les locataires. Nous demandons un effort de solidarité nationale. 1 % nous paraît être une revalorisation acceptable, minimale et surtout, rappelons-le, temporaire – elle ne s'appliquerait que pendant deux trimestres, ce qui n'est pas grand-chose. En revanche, 1 euro, 5 euros de revalorisation, c'est parfois tout pour certains locataires. Donc, entendez le cri des locataires.