en vous écoutant, madame la Première ministre, j'ai compris pourquoi vous n'avez pas osé demander la confiance de l'Assemblée nationale. Chers collègues, à partir du moment où le président Macron et vous-même avez refusé d'entendre l'avertissement populaire des urnes et, dès lors, d'infléchir votre projet afin que les députés issus de bords différents puissent se rassembler autour de quelques mesures fortes – notamment en faveur du pouvoir d'achat des Français –, dans un élan de salut public – nous y étions prêts –, vous saviez que vous n'aviez pas de majorité. Vous aviez pourtant l'occasion historique d'écouter, d'entendre et de proposer un nouveau cap, réconciliant les Français à travers nous.
En vous arc-boutant sur le projet mort-né d'Emmanuel Macron, vous commettez une très grave faute. Vous préférez la facilité politicienne en voulant rejeter la responsabilité du blocage du pays sur les oppositions, alors qu'il ne tient qu'à l'aveuglement et à la surdité d'un Président de la République minoritaire dans son propre pays.