Plutôt qu'une stratégie de décarbonation, une entreprise comme Total a tendance à développer une stratégie économique et entrepreneuriale, assortie de divers engagements pouvant avoir trait à l'environnement ou à la responsabilité sociale des entreprises (RSE).
De fait, en vous écoutant, j'ai l'impression que la décarbonation n'a suscité aucun intérêt chez Total jusqu'à la COP21 et n'a alors été prise en compte que parce que l'ensemble des pays, donc de vos clients, s'apprêtaient à y investir. Je le dis sans aucun jugement. Mais j'ai du mal à comprendre que l'entreprise n'ait pas fait le choix économique de développer fortement les énergies renouvelables au début des années 2010, au moment où, selon nombre de nos interlocuteurs, leur déploiement devenait plus facile et leur coût moins élevé.
Dès le début des années 2000, alors que le problème de l'empreinte carbone est déjà bien connu, comment en êtes-vous venus à faire du gaz votre énergie de transition malgré les coûts initiaux associés ? Pourquoi avez-vous mis de côté aussi vite les énergies renouvelables, mais aussi le nucléaire ?