Toutes les énergies dont nous disposons sur la planète ont le soleil pour origine. On peut exploiter l'énergie fossile issue de la transformation des matières organiques enfouies sous la terre depuis des millions d'années et utiliser directement l'énergie solaire grâce aux panneaux photovoltaïques ou aux plantes qui transforment l'énergie solaire et la stockent. Le cycle de production d'énergie des plantes est plus rapide que celui des fossiles. Finalement, il n'y a que peu de solutions alternatives.
L'électricité peut être directement utilisée dans les véhicules, c'est le plus simple. L'électrolyse de l'eau permet de transformer l'électricité en gaz et de produire de l'hydrogène, qui est compliqué à utiliser. Il sert de carburant aux fusées mais ce ne serait pas l'idéal pour les avions. Il serait possible de le liquéfier, mais au prix d'une étape supplémentaire. En combinant l'hydrogène avec du carbone, on peut obtenir un carburant synthétique, le e-fuel, liquide et dense, qui pourra servir de carburant aux voitures ou aux avions. Cependant sa production nécessite beaucoup d'énergie et des équipements spécifiques. Les premiers projets voient le jour. C'est une source possible mais coûteuse.
La filière bio permet de produire du carburant liquide – à partir de déchets, c'est l'idéal. La bioraffinerie de Total, installée à La Mède, peut transformer des graisses animales en biodiesel ou en biokérosène, à un coût moins élevé que les e-fuels. La biotechnologie pose cependant une question qui n'est pas tranchée : doit-elle entrer en conflit avec des terres agricoles ? Sans qu'il soit question de déforester, nous pouvons nous demander s'il serait légitime de réserver une partie des surfaces de la planète à la production de biocarburants, sachant que ces biocarburants devraient être réservés à des usages pour lesquels l'électricité n'est pas adaptée, comme le transport aérien ou de longue distance, en raison du poids des batteries.