Intervention de Maxime Minot

Réunion du mercredi 7 décembre 2022 à 9h05
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaxime Minot :

La pandémie de covid-19 nous a rappelé le rôle crucial des données pour informer et aiguiller la prise de décision publique, par exemple dans la création des applications de suivi de la progression de l'épidémie pour les citoyens. Toutefois, l'ouverture des données par nos administrations n'est pas chose aisée pour ces dernières, quand bien même il s'agit d'une obligation légale depuis la consécration du principe d'ouverture par défaut de celles-ci. Les résistances existantes montrent que l'ouverture des données publiques représente en réalité un changement de paradigme pour l'action publique. C'est une véritable révolution pour l'État que de penser ainsi, car elle implique d'assembler des communautés d'acteurs dans une logique de coproduction. Pourtant, nous sentons bien que c'est le sens de l'histoire que d'innover, mais l'État doit être précurseur en la matière pour ne pas rester bloqué face à ces craintes, au risque d'être continuellement dépassé par les évolutions réelles et rapides du numérique.

Quelle coordination instaurer entre les acteurs afin d'y parvenir ? Quels garde-fous appliquer à l'utilisation de l'intelligence artificielle par la puissance publique et inversement ? Comment rassurer cette dernière dans cette utilisation du monde numérique ? Les institutions sont également de plus en plus confrontées à un brouillage des repères avec des usurpations d'identité ou des fraudes. Comment y faire face ? Enfin, le numérique semblerait pour beaucoup d'administrations rendre la prise de décision plus complexe et plus difficilement traçable. Est-ce une réalité, et, le cas échéant, comment y remédier ?

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