J'ai déjà longuement évoqué les relations franco-allemandes dans mon propos liminaire. Le report du conseil des ministres franco-allemand du 26 octobre a été une bonne chose, puisqu'il nous a permis de prendre conscience que nous ne travaillions pas assez ensemble. Depuis, des avancées ont été obtenues, notamment sur le SCAF. Le président de la République et le chancelier se sont vus, comme les premiers ministres et plusieurs ministres. Nous avons pu vérifier que nous voulons construire ensemble une Europe plus souveraine. Je vous donne rendez-vous autour du 22 janvier, pour le prochain conseil des ministres franco-allemand.
Je me dois de rappeler que l'objet des états-généraux de la diplomatie n'est pas de revenir sur une réforme qui était déjà décidée quand j'ai pris mes fonctions. Ils doivent permettre à tous les agents du ministère, quel que soit leur pays d'affectation, leur statut ou leur grade, de s'exprimer sur ce qu'ils pensent devoir être l'outil diplomatique adapté au monde nouveau et compliqué que nous connaissons. L'ambassadeur Jérôme Bonnafont a mis sur pied trois groupes de travail et il se déplacera, avec une partie de son équipe, dans plusieurs pays. Lorsque la phase des consultations se terminera, nous ferons un point d'étape, avant d'entamer la deuxième phase, qui consistera, en janvier et février, à faire des propositions concrètes sur les métiers de la diplomatie et sur la place et le rôle du Quai d'Orsay dans l'État en ce début de XXIe siècle.
S'agissant, enfin, de la lutte contre la désinformation, la sous-direction dont j'avais annoncé la création vient de voir le jour et on constate déjà son efficacité en interne. Pour ne prendre qu'un seul exemple, lors d'une vague de bombardements russes, un certain nombre de médias maliens ont prétendu que notre ambassadeur avait fui : nous avons fait en sorte qu'il se montre pour démentir cette rumeur infondée.