Voisine de l'Ukraine, la Moldavie est effectivement un pays fragile. Elle l'est d'autant plus que la Russie a entretenu en Transnistrie, depuis plusieurs dizaines d'années, des forces séparatistes qui créent en son sein un conflit gelé. Ce pays subit par ailleurs les conséquences économiques de la guerre menée par la Russie en Ukraine. La Moldavie ne peut plus bénéficier des fournitures d'électricité qui, traditionnellement, lui venaient d'Ukraine. Elle souffre également de la décision russe de réduire, puis d'interrompre, ses livraisons de gaz.
C'est notre responsabilité d'aider la Moldavie à faire face aux conséquences d'une guerre qu'elle n'a ni choisie, ni voulue. Je rappelle que ce pays a désormais le statut de candidat à l'Union européenne et qu'à ce titre il fait l'objet d'un examen précis – avant comme après l'octroi de ce statut – de la part de la Commission européenne, au nom des Vingt-sept. Cela fait partie des avantages de ce statut de candidat, qui a également été attribué à l'Ukraine, un autre pays où la corruption n'a pas encore été complètement éradiquée.