Le 24 février dernier, l'invasion de l'Ukraine par la Fédération de Russie a plongé l'Europe dans la stupéfaction et déstabilisé une grande partie du vieux continent. Beaucoup de pays frontaliers de l'Ukraine subissent des dommages collatéraux et c'est notamment le cas de la Moldavie. Située entre l'Ukraine, la Transnistrie et la Roumanie, elle compte 2,6 millions d'habitants et affiche un PIB de 13,7 milliards. Avec un indice de développement humain relativement faible – 0,75 point –, elle se classe au quatre-vingt-dixième rang sur cent quatre-vingt neuf. La corruption y est très présente et son ex-président, Igor Dodon, est lui-même soupçonné de trahison et de corruption.
Le 21 novembre, une conférence réunissant quarante-cinq délégations internationales s'est tenue à Paris pour soutenir la Moldavie : une enveloppe de plus de 100 millions d'euros lui a été promise par le président de la République. Cette somme s'ajoute aux 150 millions d'assistance macrofinancière qui lui ont été accordés en avril 2022 par le Conseil de l'Union européenne, à l'aide de 695 millions décidée lors d'une conférence à Berlin, en avril 2022, et aux 250 millions que lui a promis Mme Ursula von der Leyen le 10 novembre. Cela commence à chiffrer !
Madame la ministre, compte tenu de la situation géopolitique de la Moldavie, de sa situation politique et financière et de la corruption qui y règne, quelles conditions ont été mises à ces financements, et selon quels critères ?