Votre proposition de résolution, que j'ai approuvée publiquement, a valu une convocation à notre ambassadeur à Téhéran. Des sanctions européennes ont déjà été prises contre les responsables iraniens en octobre et de nouvelles sanctions sont en discussion. Sans vouloir m'avancer, je pense pouvoir vous dire que, lors du prochain conseil des affaires étrangères, qui aura lieu lundi à Bruxelles, nous devrions sanctionner à nouveau les responsables des programmes de drones iraniens vendus ou donnés à la Russie.
Nous condamnons la répression brutale menée par les autorités iraniennes et soutenons les aspirations à la liberté des Iraniennes et des Iraniens. L'exclusion de l'Iran de la commission de la condition de la femme des Nations Unies sera examinée d'ici à la mi-décembre, sur la base d'un texte d'origine américaine, rédigé en concertation avec de nombreux autres pays. La France votera évidemment en faveur de ce texte.
Des bombardements turcs ont frappé le Nord-Est syrien ; ce n'est pas la première fois que cela se produit. Nous comprenons que la Turquie veuille assurer sa sécurité face au terrorisme – puisque le parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est à nos yeux une organisation terroriste –, mais cela ne justifie pas qu'elle déstabilise le Nord-Est syrien. Par ailleurs, nous refusons l'amalgame qui pourrait être fait entre le PKK et les Unités de protection du peuple (YPG), qui luttent à nos côtés contre Daech et qui doivent continuer à le faire.
Comme Sébastien Lecornu, j'ai appelé mon homologue turc il y a quelques jours, pour lui dire qu'il importait de ne pas déstabiliser la région. Je ne vous garantis pas d'avoir été entendue.