Les pays du Sahel sont les destinataires prioritaires de notre aide publique au développement. La cible de 0,7 % de notre produit intérieur brut pour l'APD, inscrite dans la loi en 2021, est-elle atteignable ?
Qu'en est-il de l'objectif de consacrer 50 % de notre APD aux services essentiels que sont la santé, l'éducation, l'accès à l'eau, l'assainissement, et de celui de doubler la part de la santé dans notre aide publique au développement ? On n'a peut-être pas suffisamment mesuré les effets de la crise du Covid sur les autres grandes pandémies, contre lesquelles nous contribuons à lutter, notamment par le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, créé par les présidents Chirac et Mandela. Ces pandémies ont repris de la vigueur. Nous devons monter en puissance sur ce sujet.
Par ailleurs, le projet EACOP de TotalEnergies déplace des communautés entières en Ouganda et menace la flore et la faune, l'oléoduc prévu devant traverser des réserves naturelles d'éléphants, de lions, de chimpanzés parmi les plus importantes au monde. C'est un projet qui entraîne aussi des arrestations de militants et de membres des communautés affectées critiquant le projet. Alors que notre ambassadeur soutient le projet EACOP, certaines ONG reprochent à la France son silence. La France entend-elle s'exprimer publiquement sur le projet EACOP en Ouganda ?