Anticipant la crise, la France avait pris des mesures cet été et rempli ses stocks de gaz à plus de 95 %. Nous avons diminué, de façon aussi ordonnée que possible, notre consommation de gaz et d'électricité, par exemple en abaissant la température dans les bâtiments. Nous avons également adopté des mesures de protection des ménages et des entreprises pour lutter contre la hausse des prix de l'énergie. Nous sommes sans doute le pays qui y consacre le plus de ressources publiques en Europe.
Il faut évidemment réformer le marché européen de l'électricité, en particulier pour découpler les prix du gaz et de l'électricité. Nous espérons un accord au printemps mais, pour cela, nous attendons les propositions de la Commission européenne, si possible d'ici à la fin de l'année, pour pouvoir consacrer quelques mois à la négociation. Cela améliorerait le mécanisme de fixation des prix.
Enfin, nous devons diversifier nos sources d'approvisionnement, être moins dépendants de nos sources d'énergie, même si la France n'était pas le pays le plus dépendant de la Russie. Dans ce but, nous développons avec nos partenaires européens un dialogue renforcé avec des partenaires producteurs fiables : Norvège ou encore États-Unis, qui nous approvisionnent beaucoup en gaz naturel liquéfié. Il faut aussi procéder à des achats groupés de façon à acheter moins cher ; c'est ce que font les Européens. Un accord sur ce point a été trouvé, non sans difficulté, au Conseil européen sur l'énergie, en octobre.